Wilbert Coffin était un prospecteur
gaspésien né en octobre
1915. Il a été condamné pour le meurtre de trois chasseurs américains et pendu le
10 février 1956 à la suite d'une longue affaire judiciaire qu'on a appelée l'
Affaire Coffin. De nos jours, de nombreuses personnes défendent encore l'innocence de Coffin.
l'Affaire Coffin
Article détaillé : . L'
Affaire Coffin qui s'est déroulée dans le
Québec de la
Grande Noirceur, dans les
Années 1950, est probablement l'affaire judiciaire la plus célèbre au
Canada. Par ses répercussions dans les médias, son impact politique et ses conséquences sur le système de justice, notamment sa contribution essentielle dans l'abolition de la
Peine de mort au
Canada, elle reste une leçon vivante sur les abus de pouvoir et la fragilité des systèmes judiciaires.
Réexamen de l'affaire
Le
11 octobre 2006, le gouvernement fédéral a annoncé la réouverture du dossier. Un comité de révision des condamnations criminelles va examiner l'affaire pour voir si Wilbert Coffin a été victime d'une erreur judiciaire.
Le 6 février 2007, la Chambre des communes a voté en faveur de la réouverture de l'enquête qui a mené à son exécution. L'examen du dossier de M. Coffin ordonné, en automne 2006, est une première ; aucune demande n'avait jamais été étudiée pour laquelle le condamné est décédé. La procédure en cours pourrait conduire à un pardon posthume, ce qui serait également une première fois au Canada.
Mais un nouvel élément alimentait de nouveau cette affaire récemment. Alors que de nombreux Québécois et Canadiens continuent d’épouser la thèse de l’innocence de Coffin, l’avocat Clément Fortin est venu jeter un pavé dans la mare. En octobre 2007, il publiait aux éditions Wilson Lafleur un docu-roman intitulé L’affaire Coffin, une supercherie? Cet ouvrage, qui a nécessité deux années de rigoureuses recherches, fait notamment état des 19 jours qu’a duré, en 1954, le procès de Coffin à Percé.
L’objectif de ce livre visait, notamment, à rétablir les faits entourant cette condamnation. L’auteur y affirme « qu’une cause judiciaire repose sur des éléments de preuve et non sur du ouï-dire, et qu’en raison de la preuve circonstancielle présentée au tribunal à l’époque, le jury était justifié de déclarer Coffin coupable du meurtre de trois chasseurs américains ». Me Fortin rappelle également que la commission royale d’enquête (commission Brossard) présidée par le juge Roger Brossard, en 1964, n’a relevé aucun vice de procédures judiciaires. « Le procès de Coffin est authentique, mais l’affaire Coffin est une supercherie, probablement la plus grande de toute l’histoire du Québec », conclut-il.
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